Comment profiter d’une crise majeure ?
Lorsqu’un événement inattendu affecte brutalement l’ensemble des économies mondiales, le réflexe le plus naturel est de se replier sur soi-même et d’attendre que le brouillard se dissipe avant de commencer à réfléchir. Cette attitude n’est pas possible pour les dirigeants d’entreprise.
Éditeur Pansard & Associés
Comment profiter de l’incertitude d’une crise
La chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés
Louis Pasteur
Lorsqu’un événement inattendu affecte brutalement l’ensemble des économies mondiales, le réflexe le plus naturel est de se replier sur soi-même et d’attendre que le brouillard se dissipe avant de commencer à réfléchir.
Cette attitude n’est pas possible pour les dirigeants d’entreprise. Ceux-ci ont l’obligation de préparer leur organisation à affronter un monde nouveau dans lequel la seule certitude est qu’il sera différent des réalités passées.
Comment profiter de l’incertitude ?
Nous sommes conditionnés à raisonner de façon linéaire ce qui est bien adapté à un monde sans rupture brutale. Même si les entreprises n’établissent pas toujours formellement des plans à moyen terme, on constate que pour la plupart l’hypothèse dominante est que demain ressemblera à hier.
Cette hypothèse n’est plus possible.
Une attente passive du retour à la normale est probablement à l’heure actuelle la plus mauvaise option.
Lorsqu’on examine des firmes qui ont su s’adapter dans la durée à des crises profondes, on constate certains comportements communs qui expliquent probablement cette résilience :
- Elles observent en permanence les signaux faibles en provenance du monde extérieur. Ceci implique une grande curiosité dans beaucoup de domaines : les évolutions technologiques, démographiques, géopolitiques. La connaissance approfondie des concurrents et des clients n’est pas considérée comme suffisante.
- Elles développent leur intimité clients pour mieux appréhender les modifications de marchés et les attentes.
- Elles se méfient du consensus et des idées reçues. La diversité des opinions, des formations et des profils psychologiques est considérée comme une richesse.
- Elles ont toujours plusieurs scénarios pour l’avenir avec des évolutions très différentes. Les plans linéaires établis de façon rigide sont considérés comme une perte de temps.
- Elles accélèrent et remontent le plus en amont le pilotage des indicateurs fondamentaux de leurs modèles économiques pour adapter rapidement leurs décisions.
- Elles font en permanence des essais sur des idées nouvelles avec la volonté de dépenser peu et d’avoir des informations rapidement. Les paris pouvant mettre en danger la survie de l’entreprise sont considérés comme un luxe inenvisageable.
- Elles développent les stratégies de partenariats avec des firmes possédant des compétences complémentaires. Cela est considéré comme une façon rapide et économique d’aborder des nouveaux domaines.
- Elles ne considèrent pas l’échec comme blâmable mais comme l’occasion d’apprendre quelque chose. Les carrières ne sont pas brisées lorsqu’une idée a été examinée puis rejetée.
- Elles cultivent des compétences clé qui permettent d’aborder de nouveaux secteurs d’activité. Les véritables ressources stratégiques sont en général des savoir-faire qui n’ont pu être développés que par une longue expérience.
- Elles sont très prudentes en matière financière et considèrent que l’endettement rend difficile l’adaptation dans un monde incertain. En économie, les rendements élevés correspondent toujours à des risques élevés.
Pris séparément, chacun de ces principes semble n’appartenir qu’au bon sens le plus élémentaire.
La véritable question est de savoir combien de firmes appliquent simultanément l’ensemble de ces pratiques.
Chacun de nous peut utilement rechercher dans son environnement les entreprises qui mettent en œuvre de façon délibérée ou non ces règles élémentaires.
Ces firmes seront comme toujours les grandes gagnantes de la crise actuelle.
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